À: Aux Fiduciaires de la Fondation Urantia DATE: Avril 1958
De: William S. Sadler, Junior
Objet: Interaction organisationnelle entre la Fondation et la Brotherhood
Un examen autant des possibles occasions de discorde que de friction touchant les politiques de la Fondation conçues pour minimiser les frictions et pour jouir des pleins avantages de lorganisation de la Brotherhood.
Ce mémo est rédigé sur une base confidentielle et il est recommandé que son contenu soit restreint aux fiduciaires.
Les organisations surs, soit la Fondation et la Brotherhood, ont débuté conceptuellement comme une même organisation. Les statuts constitutifs de la Brotherhood (vers 1937) ne différentiaient pas les deux organisations. Cette organisation amalgamée sest avérée difficile à faire fonctionner entendu quelle visait à réunir deux tâches qui ne se fusionnent pas facilement dans une seule unité. Ces deux tâches étaient les suivantes:
- 1- Le fidéicommis et les autres responsabilités des membres de la Commission de Contact.
- 2- Les tâches socioreligieuses du Forum.
Ces deux tâches sont essentiellement différentes. Depuis le début, il était évident que le Forum devait, tôt ou tard, devenir une entité autogérée. Toute autre évolution serait allée à contre-courant des pratiques démocratiques protestantes. Dun autre côté, la Commission de Contact était un groupe désigné et leurs responsabilités de fidéicommis leur ont été imposées, et non dune procédure émanant dun vote.
Ce nest pas avant que ces deux tâches (celle de la commission et celle du Forum) aient été distinguées conceptuellement quil est devenu possible de formuler des constitutions viables pour ces deux entités différentes. Cette différentiation de concept sest manifestée en premier par la rédaction des statuts constitutifs de la Fondation et de la Brotherhood vers 1939.
-- Une source potentielle dantagonisme et de friction:
À moins que la Fondation nagisse avec sagesse, il peut se distiller de la dissension entre elle-même et la Brotherhood. Dans lidée de lauteur, il ny a pas de place dans la Fondation Urantia pour de la naïveté ou aucune velléité de sentiment de propriété envers les Fascicules Urantia.
Voyons les possibles différences antagonistes entre la Fondation et la Brotherhood :
- a. a)La Fondation: Il sagit dun groupe autocratique. Il est non électif. Elle détient son autorité des défunts membres de la Commission de Contact. Cette ancienne Commission de Contact était un corps autocratique dans le sens quelle navait pas de compte à rendre à aucun électorat. Lancienne commission a reçu la responsabilité fiduciaire des Fascicules Urantia. Son groupe subsidiaire, la Fondation, hérite de la perpétuation de la responsabilité de lintégrité et de la dissémination du Livre dUrantia.
- b. La Brotherhood: Bien que la Brotherhood puise son origine dans la Fondation, elle était destinée à devenir de plus en plus en institution républicaine. Elle est conçue pour refléter les objectifs et les souhaits de ses membres. Elle possède toutes les forces et toutes les faiblesses dune organisation démocratique.
Mais la Brotherhood offre à ses membres quelque chose que la Fondation ne pourra jamais offrir à lintelligence dun membre : Le sens de la participation et le sentiment dappartenance. Elle offre aussi à ses membres un sentiment de responsabilité, parce quà la longue, les décisions officielles de la Brotherhood refléteront la volonté, les buts et les intentions de ses membres.
- c. c)Frictions et antagonistes potentiels: Lorsquun organisme autocratique interagit avec un corps démocratique, les frictions peuvent être évitées à tout prix, si seulement lorganisme autocratique fait montre de sagesse (en théorie, les autocrates seraient en mesure dattendre la même sagesse de la part du corps démocratique, mais il sagit souvent dun vain espoir; un vu pieux plus quun plan concret) et par conséquent, de lavis muri de lauteur, le fardeau déviter les frictions avec la Brotherhood repose presque complètement sur les épaules des fiduciaires de la Fondation Urantia.
À part se fonction légale de préserver les droits dauteur, il semblerait que la Fondation pourrait entretenir sensiblement la même relation avec la Brotherood et avec le mouvement Urantia en général que celle que les réservistes ont en rapport avec les événements humains. Quelle est la tâche générale des réservistes? Ils entrent parfois en action. Il apparaitrait que ce serait le rôle idéal de la Fondation; en général, demeurer passive aussi longtemps que la Brotherhood fonctionne adéquatement.
Étant un organisme électif, la Brotherhood est vulnérable. Une très fine conspiration pourrait détruire la Brotherhood ou autrement faire dévier ou pervertir sa mission. Une telle vulnérabilité est inhérente à un organisme qui sautogouverne. Nous devons la considérer comme inévitable.
Maintenant une lecture attentive des statuts constitutifs de la Fondation nous révèle que la Fondation elle-même pourrait reconstituer une Brotherhood qui fonctionnerait si loriginale venait à faire défaut. Puissions-nous navoir jamais à le faire, mais nous pourrions si nécessaire.
Idéalement, la Fondation devrait demeurer en arrière-plan. Elle devrait être passive. Elle ne devrait être que très peu visible aux yeux du public. Pour le public, cest la Fraternité qui est lorganisation importante. Dans la mesure où nous avons fait que la Brotherhood accomplisse la tâche du mouvement Urantia, nous avons réussi en restant en renfort et ce faisant, nous minimisons les frictions potentielles.
La déclaration générale de politique qui suit est proposée aux fiduciaires:
« La Fondation ne fera rien ouvertement pour le mouvement Urantia qui ne puisse être fait officiellement ou officieusement par la Brotherhood. »
La Fondation na pas de structure de propagande ni pour la dissémination du Livre. Elle pourrait vendre la livre directement, mais elle a sagement choisi de la faire à travers la Corporation de la Brotherood.
IV. En général, il est recommandé que la Fondation agisse discrètement dans ses relations avec la Brotherhood. Nous devrions faire un bon travail de « direction » et à tout prix éviter tout aspect de « domination ». Il y a plusieurs façons darriver à cette fin:
- Les relations personnelles: Semer des idées; faire un bon travail de vente.
- Établir informellement des canaux de communication: Le canal recommandé étant celui du Secrétaire de la Fondation avec le Secrétaire général de la Brotherhood.
- Des relations de consultation: Il est recommandé que la Fondation soumette une proposition informelle au Comité Exécutif de la Brotherhood. Le but de cette proposition est délaborer une technique de consultation avec certains comités de département. Une possible manière dy arriver est esquissée ci-après:
- a. Le Secrétaire de la Fondation enverrait une requête par le biais du Secrétaire générale de la Brotherhood au comité départemental en question demandant étude et recommandations concernant un problème donné, possiblement en rapport avec une certaine phase de la dissémination du Livre.
- b. Le rapport de ce Comité devrait parvenir au Secrétaire de la Fondation par le Secrétaire général de la Brotherhood.
- c. Le Comité exécutif devrait être informé de lactivité de comité départemental concerné. Ainsi, le Comité exécutif est dans une position adopter une de quatre positions suivante : Acquiesser, être en désaccord, modifier ou ignorer
- d. Ces échanges devraient avoir lieu avec lapprobation tacite du Comité exécutif, mais daucune façon, elles ne doivent engager la Brotherhood sans laccord du Comité exécutif.
En général, la Fondation devrait faire tout effort pour créer chez la Brotherhood le sentiment quelle est responsable de la dissémination effective du Livre dUrantia, pour les levées de fonds pour les traductions du Livre, pour les levées de fonds relative à la publication des livres auxiliaires et des pamphlets. Souvenez-vous que ce seront les membres de la Brotherhood (et non les fiduciaires) qui signeront la facture pour presque tout. Les gens qui paient veulent être consultés.
Le problème des Comités: Beaucoup dinefficience pourrait être évitée si la Fondation soumettait un programme dévaluation par un comité départemental. Alternativement, la Fondation pourrait solliciter un programme à un comité départemental, avec peut-être un aperçu au préalable dune politique acceptable.
Nous avons le pouvoir de dominer. Je ne pense pas que nous devrions lutiliser. Dieu a le même pouvoir mais il ne lutilise pas.
William S. Sadler, Junior